Voici comment l’entreprise Côte d’Ivoire, fait entrer de l’argent dans ses caisses

Voici comment l’entreprise Côte d’Ivoire, fait entrer de l’argent dans ses caisses

La Côte d’Ivoire fête demain ses 61 ans d’indépendances. Dans la vie d’un homme, ces années permettent certainement de se réaliser. Dans la vie d’un état pourtant cette durée quoique importante peut paraitre anecdotique. Il aura fallu beaucoup de temps à certaines nations occidentales pour atteindre le niveau de réalisation qui est le leur aujourd’hui.

Il y a plus de 60 ans, le pays et le peuple savourait sa capacité d’autodétermination retrouvée. Pendant ce temps, se mettait en place dans les coulisses des indépendances, de manière presque transparente, une grosse entreprise publique. Il s’agit de l’entreprise Côte d’Ivoire.  

Ils sont nombreux les ivoiriens qui ne savent cependant pas comment l’entreprise Côte d’Ivoire réalise son chiffre d’affaires annuel. L’on entend parler des ressources financières, du budget de l’état qui augmentent d’années en années. Des investissements, sans savoir dans les détails comment tout cela est financés. Beaucoup de personnes se contentent de dire que l’Etat finance les investissements par le service de la dette. Tout cela, sans savoir comment fonctionne la collecte des ressources au sein de cette grosse entreprise.

Ci-après un aperçus des ressources de l’entreprise de Côte d’Ivoire. La seule manière, car il n’y en a aucune autre pour notre pays, de « gagner de l’argent ». Tous les régimes qui se sont succédés ont tablé sur ces recettes. L’entreprise Côte d’Ivoire mise en place par les pères fondateurs a pris de l’envergure. Voici comment elle parvient à réaliser son chiffre d’affaires.

Les recettes fiscales

  • Le DUS (Droit Unique de Sortie), les cultures industrielles à l’instar du binôme Café-Cacao pour ne citer que celles-là sont soumises à cette taxe.
  • Le BIC (Bénéfices industriels et Commerciaux), les sociétés sont imposées sur les bénéfices réalisés.
  • l’IS (Impôt sur le Salaire), l’IGR (Impôt Général sur le Revenu), la CN (Contribution Nationale) sont des impôts auxquels sont soumis les salaires et les gains individuels.
  • La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est un impôt présent sur les biens de consommation.
  • La TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques) concerne le carburant et le gaz domestique notamment.
  • La TFU (Taxe sur le Foncier Urbain) concerne les biens immobiliers.

Ces éléments représentent les principales sources de revenus tirés de l’impôt direct ou indirect de l’État ivoirien. ce sont des recettes fiscales. cependant la Côte d’Ivoire dispose également de recette non fiscales.

Les recettes non fiscales

  • L’Etat PROPRIÉTAIRE dispose de revenus domaniaux (droit d’exploitation minière, terrestre ou maritime).
  • L’Etat COMMERÇANT peut faire de la cession d’actifs publics, (privatisation).
  • L’Etat GENDARME peut imposer des amendes et autres sanctions financières, (amendes douanières ou judiciaires).
  • L’Etat BANQUIER peut faire fructifier ses avoirs (banques publiques comme la BNI).
  • L’Etat ACTIONNAIRE, peut posséder des entreprises et engranger des dividendes (SIR, SMB).
  • L’Etat PRESTATAIRE peut vendre des droits et services (Ports, Aéroports, Péages, Téléphonie, Fréquence radio/télé).
  • les EMPRUNTS et DONS (exemple don Japon échangeur SOLIBRA ou emprunt Eurobond).

On le voit l’entreprise Côte d’Ivoire, repose essentiellement sur ses recettes fiscales. Le DUS sur le cacao et le café étant emblématique. Mais elle est aussi une multinationale sur son propre territoire. Elle est spécialisée dans le domaine foncier, le commerce, la banque, les produits financiers etc.

Les recettes susmentionnées sont cependant loin d’être suffisantes. Il en faut plus pour financer le train de vie du pays et assurer les investissements dans les secteurs prioritaires. Il est dès lors indispensable de continuer de s’endetter pour son développement. Tous les pays du monde s’endettent. Les plus grandes entreprises ont eu recours à un moment ou un autre de leur existence, à des fonds extérieurs. Cette dynamique de l’endettement loin d’être une tare. Il s’agit plutôt d’un atout évident si les fonds sont utilisés à bon escient.

Cependant plus de 60 ans après les indépendances, il plus que nécessaires de mener des réflexions. Cela dans le but de permettre à l’entreprise Côte d’Ivoire de parvenir à diversifier encore plus ses sources de revenus. C’est à ce prix que le pays pourra progressivement se départir de sa dépendance financière vis-à-vis des bailleurs de fonds.

Inspiré des recherches de #JCKAdvisor