La Côte d’Ivoire franchit une étape décisive dans sa quête d’autonomie énergétique avec la montée en puissance du champ gazier offshore Baleine. Depuis le lancement de la phase 2 en décembre 2024, cette infrastructure stratégique produit désormais 60 000 barils de pétrole par jour et 70 millions de pieds cubes de gaz, marquant un tournant dans l’approvisionnement énergétique national.
Un projet d’envergure en pleine expansion
Exploité depuis août 2023, le champ Baleine a rapidement démontré son potentiel. La phase 1 avait permis d’atteindre 20 000 barils de pétrole quotidiens et 25 millions de pieds cubes de gaz. Avec la phase 2, la production a triplé, consolidant le rôle central de cette ressource dans le mix énergétique ivoirien.
L’ambition ne s’arrête pas là. La phase 3, actuellement à l’étude, prévoit de porter la production à 150 000 barils de pétrole par jour et 200 millions de pieds cubes de gaz. Ces volumes, entièrement destinés au marché local, positionneraient définitivement la Côte d’Ivoire comme un acteur énergétique régional de premier plan.
Le gaz naturel, colonne vertébrale du secteur électrique
Cette production gazière répond à un besoin crucial : plus de 70% de l’électricité ivoirienne provient des centrales thermiques alimentées au gaz naturel. L’hydroélectricité ne représente que 27% du mix énergétique, rendant le pays particulièrement dépendant de ses approvisionnements gaziers.
Le champ Baleine sécurise donc directement l’alimentation électrique nationale et soutient l’objectif gouvernemental d’accès universel à l’électricité d’ici 2025. Cette stabilité énergétique constitue un prérequis indispensable au développement industriel et à l’attractivité économique du territoire.
Une transition énergétique ambitieuse
Paradoxalement, ce développement gazier s’inscrit dans une stratégie de transition énergétique. Le gouvernement ivoirien vise 45% d’énergies renouvelables dans son mix d’ici 2030, avec des projets solaires, hydroélectriques et de biomasse en cours de déploiement.
Le projet Baleine se distingue par son approche environnementale : il revendique le statut de premier développement pétro-gazier africain à émissions nettes nulles, grâce à des technologies de réduction du CO₂ et des programmes de compensation carbone.
Des retombées économiques structurantes
Au-delà de l’indépendance énergétique, Baleine génère des bénéfices économiques tangibles. La Côte d’Ivoire exporte déjà 10% de sa production électrique vers les pays voisins, renforçant sa position de hub énergétique ouest-africain.
Cette robustesse énergétique attire les investissements dans les secteurs énergivores comme les mines et l’agroalimentaire, créant un cercle vertueux de développement économique.
Avec un plateau de production gazière estimé à 12 ans, le champ Baleine offre à la Côte d’Ivoire une fenêtre d’opportunité unique pour réussir sa double transition énergétique et climatique, tout en consolidant sa souveraineté économique.
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