En partenariat avec Orabank Côte d’Ivoire, la fintech Wave introduit une carte prépayée virtuelle Visa connectée à son compte mobile money. Cette innovation marque une nouvelle étape dans la digitalisation des paiements et intensifie la concurrence avec les acteurs établis comme Djamo et Push.
Wave Côte d’Ivoire, acteur majeur du mobile money local, franchit un cap stratégique avec le lancement de sa carte prépayée virtuelle Visa. Développée en partenariat avec Orabank, cette solution permet aux utilisateurs de payer en ligne partout où Visa est acceptée, tout en utilisant leur compte Wave comme source de financement. Selon les Conditions Générales d’Utilisation publiées, la carte virtuelle est directement liée au compte Wave de l’utilisateur et émise par Orabank.
Cette initiative élargit considérablement le champ d’action de Wave, qui passe du simple transfert d’argent à l’accès aux paiements internationaux en ligne. Les utilisateurs peuvent désormais effectuer des achats sur les plateformes d’e-commerce, les services de streaming ou régler leurs publicités digitales, sans disposer d’un compte bancaire traditionnel.
Une offensive stratégique dans un marché concurrentiel
Le lancement de cette carte virtuelle représente un tournant pour Wave, qui renforce ainsi son positionnement face aux fintechs concurrentes. Djamo, qui propose déjà des cartes Visa associées à un compte bancaire numérique, voit arriver un concurrent de poids. L’argument commercial de Wave repose notamment sur des frais d’émission nuls, un atout susceptible de faire basculer une partie de la clientèle.
Push, également présent sur le segment des comptes numériques avec des offres de cartes physiques et digitales, devra également composer avec cette nouvelle concurrence. La simplicité d’utilisation et l’intégration directe au mobile money constituent des avantages différenciants pour Wave, particulièrement auprès des segments jeunes et urbains connectés.
Cette dynamique concurrentielle intensifie la bataille pour la conquête du marché des paiements numériques en Côte d’Ivoire, un secteur en pleine expansion porté par la digitalisation croissante de l’économie.
Des opportunités pour l’écosystème digital
Au-delà de la rivalité entre fintechs, cette innovation ouvre des perspectives intéressantes pour l’écosystème numérique ivoirien. L’accessibilité accrue aux paiements en ligne peut stimuler le développement du e-commerce local, faciliter l’accès aux services numériques et encourager l’entrepreneuriat digital.
Pour les populations non bancarisées ou sous-bancarisées, la carte virtuelle de Wave abaisse les barrières d’entrée vers l’économie numérique. Via mobile money et une simple inscription, l’accès aux paiements internationaux devient possible, démocratisant ainsi des services jusqu’ici réservés aux détenteurs de comptes bancaires classiques.
Le modèle pourrait également servir de référence pour d’autres marchés de la sous-région ouest-africaine, où Wave est déjà présent.
Des défis opérationnels et réglementaires
Malgré ces avancées, plusieurs défis subsistent. Certains services semblent encore en phase de test, notamment les retraits aux distributeurs automatiques ou la réception d’argent, qui ne seraient pas encore opérationnels. La question de la sécurité demeure également centrale : l’usage des cartes virtuelles peut accroître les risques de fraude, nécessitant des standards élevés en matière de protection des transactions.
Sur le plan réglementaire, Wave et Orabank devront se conformer aux directives de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et aux normes UEMOA, notamment concernant les plafonds de transaction applicables à la monnaie électronique.
Enfin, l’adoption effective du service dépendra de la capacité de Wave à éduquer ses utilisateurs, souvent habitués au cash ou aux transferts simples, sur les avantages et la sécurité des paiements par carte virtuelle.
Avec cette offensive, Wave confirme son ambition de devenir un acteur incontournable de la fintech ivoirienne et redéfinit les standards de l’inclusion financière numérique.
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