La startup franchit une étape décisive avec plus d’un million d’utilisateurs et une offre élargie de services bancaires
La fintech ivoirienne Djamo vient de franchir une étape majeure dans son développement en obtenant, le 11 septembre, l’agrément d’établissement de microfinance délivré par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Cette autorisation marque un tournant stratégique pour la startup qui ambitionne de révolutionner l’accès aux services financiers dans la région.
Un élargissement significatif de l’offre de services
Grâce à cet agrément, Djamo peut désormais proposer une gamme de services bancaires considérablement élargie. La startup est autorisée à offrir un compte courant sans plafond, brisant ainsi les limitations qui caractérisent souvent les solutions de paiement mobile traditionnelles. Cette évolution répond à un besoin croissant des utilisateurs, notamment les professionnels et les petites entreprises, qui recherchent des solutions sans contraintes de montants.
L’offre inclut également un compte épargne rémunéré jusqu’à 6%, un taux particulièrement attractif dans l’environnement financier actuel de la zone UEMOA. Cette rémunération compétitive positionne Djamo comme une alternative crédible aux produits d’épargne traditionnels proposés par les banques classiques, souvent moins attractifs pour les petits épargnants.
Le troisième pilier de cette nouvelle offre concerne le crédit instantané, pouvant atteindre 1 million de francs CFA. Cette fonctionnalité répond à un besoin crucial d’accès rapide au financement pour les micro-entrepreneurs et les particuliers, segment souvent délaissé par le système bancaire traditionnel en raison de procédures lourdes et de garanties difficiles à constituer.
Un million d’utilisateurs, une base solide pour l’expansion
Forte de plus d’un million d’utilisateurs, Djamo dispose d’une base client substantielle qui témoigne de la pertinence de son positionnement initial. Cette masse critique d’utilisateurs constitue un atout majeur pour le déploiement des nouveaux services et représente un potentiel de revenus significatif pour la startup.
L’obtention de cet agrément intervient dans un contexte où les fintechs africaines font face à un renforcement de la régulation. Contrairement à certaines startups qui perçoivent ces évolutions comme des contraintes, Djamo a choisi d’anticiper en se conformant aux exigences réglementaires, une stratégie qui lui confère désormais un avantage concurrentiel notable.
Un signal fort pour l’écosystème fintech africain
Cette autorisation envoie un message positif à l’ensemble de l’écosystème fintech africain. Elle démontre qu’il est possible pour les startups technologiques de naviguer avec succès dans l’environnement réglementaire bancaire, traditionnellement perçu comme complexe et restrictif.
La démarche de Djamo illustre également l’évolution des relations entre les régulateurs et les fintechs. La BCEAO, en accordant cet agrément, reconnaît implicitement le rôle des solutions technologiques dans l’amélioration de l’inclusion financière, objectif prioritaire des politiques publiques dans la région.
Vers une modernisation accélérée des services financiers
L’agrément de Djamo s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation du secteur financier ouest-africain. Les services traditionnels, souvent inadaptés aux besoins d’une population majoritairement non bancarisée, cèdent progressivement la place à des solutions plus accessibles et flexibles.
Cette évolution pourrait accélérer l’adoption des services financiers digitaux dans la région et stimuler la concurrence, bénéficiant ultimement aux consommateurs à travers une amélioration de la qualité des services et une réduction des coûts.
Pour Djamo, ce n’est que le début d’une nouvelle phase de développement qui pourrait redéfinir les standards de l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest.
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