Entreprises : Plan aviation de l’UA : extension aéroportuaire, maintenance et sous-traitance, les opportunités pour les entreprises ivoiriennes

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Le plan de 30 milliards de dollars de l’Union africaine pour moderniser le transport aérien continental ouvre des perspectives majeures pour les acteurs ivoiriens du secteur, d’AERIA à CARENA en passant par les PME de services

Avec l’ambition de tripler le trafic passager africain à 500 millions d’ici 2050, l’Union africaine a lancé un plan de 30 milliards de dollars (10 milliards publics pour attirer 20 milliards privés) pour moderniser les infrastructures aériennes et accélérer le SAATM. Cette initiative représente une opportunité stratégique pour les entreprises ivoiriennes du secteur aérien.

Un écosystème aérien ivoirien en croissance mais contraint

La Côte d’Ivoire dispose d’atouts solides. Air Côte d’Ivoire opère sur 26 destinations régionales. AERIA, gestionnaire de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny qui a accueilli 2,5 millions de passagers en 2024, a obtenu la certification TSA en 2015. CARENA assure la maintenance aéronautique.

Les freins persistent : coût élevé des services aéroportuaires, saturation aux heures de pointe, offre insuffisante en formation spécialisée et manque de sous-traitants qualifiés pour absorber une hausse du trafic à grande échelle.

Extension, maintenance, formation : les projets à concrétiser

Le plan continental peut catalyser plusieurs projets. L’extension de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, avec l’agrandissement du terminal et le renforcement des infrastructures logistiques, permettrait d’anticiper la hausse du trafic. Des travaux sont déjà en cours.

Le développement de la maintenance aéronautique représente une opportunité majeure. Avec CARENA et l’EAMAC, Abidjan peut devenir un centre régional en partenariat avec Airbus ou Boeing. La création de centres d’excellence en ingénierie aéronautique, sûreté et services au sol renforcerait l’écosystème.

Les partenariats public-privé constituent un levier essentiel via des zones économiques spéciales aéroportuaires, des incitations fiscales et l’implication de la BOAD et de la BAD.

Emplois et sous-traitance : les effets multiplicateurs

Chaque million de passagers supplémentaires pourrait générer plus de 1 000 emplois directs et indirects. Les PME locales peuvent se positionner dans la construction, l’ingénierie, le nettoyage industriel, la restauration aérienne ou la cybersécurité. Un meilleur positionnement d’Abidjan comme hub régional renforcerait l’attractivité pour le tourisme d’affaires et les investissements.

Gouvernance et compétitivité, conditions du succès

Pour tirer profit du plan de l’UA, la Côte d’Ivoire devra améliorer sa compétitivité. La réduction des coûts aéroportuaires, l’harmonisation des politiques régionales, la facilitation des visas et l’ouverture du ciel aux compagnies africaines détermineront la capacité d’Abidjan à s’imposer comme hub. Sans vision stratégique et collaboration entre l’État, les entreprises et les institutions financières, cette opportunité pourrait profiter aux plateformes concurrentes.


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