Carburants : légère baisse de l’essence et stabilité du gasoil en novembre 2025

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Le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie a publié la nouvelle grille tarifaire des produits pétroliers pour novembre 2025. Entre légère baisse de l’essence et stabilité du gasoil, ces ajustements interviennent en pleine période électorale et relancent les débats sur leur impact économique.


Le 31 octobre 2025, les autorités ivoiriennes ont dévoilé les nouveaux tarifs des carburants applicables pour le mois de novembre. Le super sans plomb affiche une baisse de 10 FCFA, passant à 820 FCFA le litre. Le gasoil reste stable à 675 FCFA/litre, tandis que le pétrole lampant est fixé à 705 FCFA/litre. Concernant le gaz butane domestique, les prix demeurent inchangés : 2 000 FCFA pour la bouteille de 6 kg, 5 200 FCFA pour celle de 12,5 kg et 6 965 FCFA pour le format de 15 kg.

Une stratégie d’ajustement en période sensible

Ces variations interviennent dans un contexte électoralement délicat, où la moindre fluctuation des prix des produits stratégiques peut alimenter les tensions sociales. L’affichage obligatoire des tarifs dans toutes les stations-service, conformément à l’arrêté ministériel en vigueur, vise à garantir la transparence et à éviter les pratiques spéculatives.

La structure tarifaire des carburants ivoiriens intègre les cours internationaux du pétrole brut, les taxes locales et les coûts de distribution. L’État conserve toutefois une certaine marge de manœuvre via des subventions partielles, notamment sur le gaz butane utilisé par les ménages les plus modestes.

Un impact limité sur l’inflation

La baisse modérée du super sans plomb ne devrait pas engendrer de variation significative de l’indice des prix à la consommation. Les premières estimations économiques suggèrent un impact négligeable sur l’inflation globale. En revanche, la stabilité du gasoil, carburant dominant dans le secteur du transport et de la logistique, limite les marges de manœuvre des transporteurs déjà confrontés à la hausse des charges d’exploitation.

Pour les ménages, la réduction de 10 FCFA sur l’essence demeure symbolique et ne modifie pas substantiellement le pouvoir d’achat. Le maintien des prix du gaz butane constitue néanmoins une mesure de protection pour les foyers les plus vulnérables, particulièrement en milieu urbain où ce combustible est largement utilisé pour la cuisine.

Des réactions contrastées sur le terrain

Les professionnels du transport, notamment les chauffeurs de taxi et de minicar, accueillent ces ajustements avec scepticisme. La baisse minime de l’essence ne compense pas l’augmentation générale des charges d’exploitation. Du côté des consommateurs, la stagnation du coût de la vie reste préoccupante, les prix des denrées alimentaires ne suivant pas la tendance baissière du carburant.

Les experts en politiques publiques soulignent la nécessité de ces ajustements mensuels pour éviter l’accumulation d’une dette de subvention. La volatilité des marchés internationaux impose une gestion prudente, tout en protégeant les couches sociales les plus fragiles.

Vers une transition énergétique ?

Ces évolutions tarifaires relancent le débat sur la pérennité du système de subvention des hydrocarbures. Face aux contraintes budgétaires, l’État devra probablement réorienter sa stratégie vers une transition énergétique plus durable : développement du gaz domestique, électrification rurale et promotion de la mobilité électrique. Pour l’heure, la priorité reste la stabilité des prix sans provoquer de choc économique ou social.


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