Escalade militaire Israël-Iran : les marchés mondiaux sous tension

  • 0
  • 40 vues

L’opération “Rising Lion” lancée par Israël contre l’Iran le 13 juin dernier a déclenché une onde de choc sur les places financières mondiales, ravivant les craintes d’un embrasement régional aux conséquences économiques majeures.

Une offensive d’envergure inédite

Israël a frappé plus de 100 sites stratégiques iraniens, ciblant notamment les installations nucléaires de Natanz, des bases militaires et des infrastructures énergétiques cruciales comme le gisement gazier South Pars. Cette opération militaire, préparée par des actions de renseignement préalables visant à neutraliser les systèmes de défense iraniens, marque une escalade sans précédent dans la confrontation entre les deux puissances régionales.

La riposte iranienne n’a pas tardé. Téhéran a lancé l’opération “True Promise III”, déployant des centaines de missiles balistiques et drones contre des cibles israéliennes, touchant notamment Haïfa, Bat Yam et Rehovot, faisant des victimes civiles et militaires.

Flambée des prix de l’énergie

Les marchés énergétiques ont immédiatement réagi à cette escalade. Le pétrole brut a bondi jusqu’à 14% avant de se stabiliser dans une fourchette de 7 à 11% de hausse, oscillant entre 73 et 80 dollars le baril. Le gaz naturel subit également des pressions haussières, la production du champ South Pars ayant été partiellement interrompue avec 12 millions de mètres cubes quotidiens suspendus suite à un incendie.

L’inquiétude principale des investisseurs porte sur une éventuelle fermeture du détroit d’Hormuz, passage stratégique de 20% du pétrole mondial. Un tel scénario pourrait propulser les cours au-delà de 100 dollars le baril, créant un choc énergétique global.

Contagion sur les marchés financiers

Les Bourses mondiales accusent le coup. Les indices américains (Dow Jones, S&P 500, Nasdaq) ont chuté de 1 à 2%, entraînant dans leur sillage les places européennes et asiatiques dans un mouvement de fuite vers la sécurité. Paradoxalement, la Bourse de Tel-Aviv a su redresser la barre, clôturant en hausse de 0,8% après un début de séance difficile.

Les investisseurs se refugient massivement vers les actifs de sécurité : l’or gagne plus de 1%, le franc suisse et les obligations du Trésor américain progressent, tandis que le shekel israélien recule de plus de 3% face au dollar.

Implications macroéconomiques

Cette flambée des prix énergétiques menace de ralentir la désinflation en cours, contraignant potentiellement les banques centrales comme la Fed et la BCE à réviser leurs stratégies monétaires. Si les États-Unis estiment pour l’instant l’impact limité grâce à leurs réserves stratégiques et à leur moindre dépendance au pétrole moyen-oriental, le risque d’escalade demeure préoccupant.

Sur le plan diplomatique, ces échanges de frappes ont gelé les négociations nucléaires entre l’Iran et les États-Unis, annulant même une sixième session prévue en Oman.

Cette crise géopolitique majeure illustre la fragilité des équilibres mondiaux et leurs répercussions immédiates sur l’économie internationale, y compris pour des économies comme celle de la Côte d’Ivoire, dépendantes des importations énergétiques.


En savoir plus sur businessechos.net

Subscribe to get the latest posts sent to your email.