Trump relance la guerre commerciale : l’Europe dans le viseur avec des droits de douane de 50 %

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Le spectre d’une nouvelle guerre commerciale transatlantique plane à nouveau sur l’économie mondiale. Le 23 mai dernier, Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane punitifs de 50 % sur l’ensemble des produits européens importés aux États-Unis, marquant une escalade sans précédent dans les tensions commerciales entre Washington et Bruxelles.

Une stratégie de pression assumée

Via sa plateforme Truth Social, le président américain a justifié cette menace par l’échec des négociations commerciales en cours avec l’Union européenne. Trump accuse ouvertement l’UE d’avoir été “créée pour profiter des États-Unis d’un point de vue commercial”, dénonçant des discussions “très difficiles” et “sans avancée”. Cette rhétorique belliqueuse s’inscrit dans la continuité de sa politique protectionniste, déjà matérialisée par une hausse de 10 % des droits de douane en avril, portant la moyenne actuelle à 12,5 %.

L’annonce initiale prévoyait une entrée en vigueur au 1er juin, mais face aux pressions diplomatiques européennes, notamment un appel direct d’Ursula von der Leyen, Trump a finalement reporté l’échéance au 9 juillet, offrant un sursis aux négociateurs.

L’Europe mobilisée face à la menace

La réaction européenne ne s’est pas fait attendre. L’Allemagne, par la voix de son chef de la diplomatie Johann Wadephul, a souligné que “de tels droits de douane n’aident personne” et “nuisent à l’économie des deux marchés”. La France, via son ministre délégué au commerce extérieur Laurent Saint-Martin, a appelé à la désescalade tout en affirmant la détermination européenne à répliquer si nécessaire.

Cette posture reflète la stratégie européenne traditionnelle : privilégier le dialogue tout en préparant des mesures de rétorsion. L’UE dispose d’un arsenal de contre-mesures tarifaires qui pourraient cibler les exportations américaines stratégiques.

Des marchés financiers sous tension

L’impact immédiat s’est ressenti sur les places boursières européennes, avec des chutes significatives du CAC 40, du DAX et du FTSE 100. Si le report temporaire a permis un rebond, l’incertitude demeure palpable chez les investisseurs, conscients que l’économie mondiale reste suspendue aux humeurs diplomatiques.

Répercussions mondiales en perspective

Au-delà de l’axe transatlantique, une guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales aurait des effets dévastateurs sur l’ensemble de l’économie planétaire. Les pays africains, notamment la Côte d’Ivoire avec ses exportations de cacao et d’anacarde, pourraient subir les contrecoups de la désorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales.

Négociations sous haute pression

Avec l’échéance du 9 juillet qui se rapproche, les négociateurs disposent d’un délai serré pour éviter l’escalade. L’enjeu dépasse largement les questions tarifaires : c’est l’architecture du commerce mondial qui se joue, dans un contexte géopolitique déjà fragilisé par les tensions avec la Chine et les conflits régionaux.

La capacité des Européens à présenter un front uni face aux pressions américaines sera déterminante pour l’issue de cette crise commerciale annoncée.


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